, comme le montre son premier dialogue avec Domitien (VII, 34) : "?? µ?? ????? µ? ???," ??? "??? ?????? ; ?? ?? ??????, ??? ????? ????? ?????? ;" "??? ????? ?? ?? ????????," ????? "? ???? ???????? ?? ? ?? ?????? ? ???????

. Si-Échapper-À-ses-chaînes-est-le-fait-d'un and . Sorcier, Récapitulons : dans la même séquence et d'un même mouvement, le Narrateur présente la magie comme l'art de ne pas être enchaîné, montre le héros s'évadant de ses chaînes, puis le disculpe de toute magie en affichant un mépris cultivé pour les magiciens. C'est bien le récit lui-même, à présent, qui tient toutes les positions à la fois ; et il le fait avec une versatilité si brutale qu'on ne peut qu'y voir une recherche délibérée de la contradiction, Apollonios ne ressemble donc jamais tant à un sorcier que quand il lui faut prouver qu'il ne l'est pas

C. De-sorcellerie and . Qu, Apollonios est accusé auprès de Domitien : cf. VII, 11, 3 ; V??, 17, 1. Une grande partie de l'apologie finale est ainsi consacrée à le disculper de l'accusation de magie, vol.7, pp.5-12

. Ogden-daniel, Magic in the Severan period

. Stephen-j, 465 souligne le caractère réversible des arguments utilisés par Philostrate pour disculper Apollonios de toute « sorcellerie », et en déduit qu'il s'agit d'un plaidoyer « ironique », sans expliquer assez clairement ce que signifie cette « ironie, CUP, pp.458-69, 2007.

P. Thomas and . Bios, Die antike Philosophenbiographie als symbolische Form: Studien zur, Vita Apollonii" des Philostrat

A. , et dans les incohérences apparentes du texte en général, un indice du régime fictionnel, et non encomiastique, de la Vie d'Apollonios. -41 / 42 -nomme l'hermétisme de ce livre glissant, pp.213-318, 2005.

, Conclusion La Vie d'Apollonios ne traduit pas la position embarrassée d'un homme de cour, contraint de brosser le portrait d'un Sage Pythagoricien dont il voudrait bien qu'il n'ait jamais passé pour magicien. En réalité, les déclarations d'hostilité de Philostrate à l'égard de la magie ne représentent que la façade d'un dispositif plus complexe, dans lequel la magie joue des rôles multiples. Du point de vue de l'opinion courante

. Cependant, Dans la tradition issue de Gorgias, la magie est l'horizon que se donne le langage quand il cherche à émouvoir, à étonner, à guérir, à dominer. Or, toutes ces caractéristiques, le sage pythagoricien les possède au plus haut point. A travers lui, épisode après épisode, le verbe déploie sa capacité à être contrainte, consolation, spectacle, guérison. En dépit de ses protestations, Philostrate s'est donc bien intéressé à Apollonios à cause de la magie, et non pas malgré elle. Son statut de magicien est ce qui

. Il, Apollonios campe aussi un ennemi des charmes du langage. C'est qu'à l'époque de Philostrate, « magie » est une notion esthétique qui polarise le champ de l'éloquence, entre les adeptes d'un style musical et leurs adversaires, entre « buveurs de vin » et « buveurs d'eau ». Le livre représente cette tension à travers, notamment, le portrait en diptyque des Brahmanes et des Gymnosophistes. Personnage multiple et contradictoire, Apollonios défend la position du langage magique, mais se fait aussi par moments l'avocat d'un langage austère

. Le, relèvent elles-mêmes profondément de l'esthétique « magique ». Tout comme les Indiens « sont sur la terre » et « ne sont pas sur la terre », le livre dit d'Apollonios : « c'était un magicien » et « ce n'était pas un magicien ». L'embarras du livre vis-à-vis de la magie n'est qu'une autre expression, en définitive, de son esthétique de l'opacité. Énoncé sous forme d'énigme

, Il faut cesser de s'étonner que Philostrate ait fait le portrait d'un magicien, et prendre plutôt acte de ce que le sophiste, chez lui, s'incarne idéalement sous la forme du magicien. En faisant l'hagiographie d'Apollonios, Philostrate trahit son positionnement dans le champ esthétique, en définitive, du côté des Indiens