, Si l'on considère le fonctionnement solidaire, dans les Posthomériques, du rêve et de la comparaison, on s'aperçoit en effet que chez Euripide comme chez Quintus l'annonce du sacrifice de Polyxène est répartie en deux blocs complémentaires. D'un côté, Cette bipartition du récit d'Hécube nous amène à formuler une hypothèse

, On a vu que dans les deux oeuvres le rêve prenait alternativement pour décor la tombe d'Achille, puis un autre lieu où les acteurs sont des animaux. En outre, Quintus comme Euripide retiennent l'un et l'autre l'image eschyléenne du sang, qui symbolise violemment l'acte même du meurtre de Polyxène arrachée à sa mère. Toutefois, cette image intervient chez l'Athénien du côté animal (avec la griffe sanglante du loup), et chez Quintus du côté humain, au tombeau (avec le sein d'Hécube d'où s'écoule le sang). À l'opposé, Conjuguées, les deux pièces se complètent et permettent de reconstituer un récit cohérent où tout est dit : qui va être tué, par qui, pour qui, sous quel prétexte. La structure du texte des Posthomériques pourrait donc bien s'inspirer du schéma binaire à l'oeuvre dans Hécube

, Remarquons enfin qu'on peut opposer, dans le récit tragique, le premier rêve, où la mort résulte d'une soif de sang aveugle, au second, où elle entre dans le cadre d'un système d'explication et de valeurs (????? ??? ??????????); mais que le texte de Quintus, lui, établit cette opposition en sens inverse. Rien, au tombeau d'Achille, ne vient justifier l'hémorragie de la reine, dont le sang ne paraît appelé que par la brutale avidité du défunt; dans la scène animale, en revanche, le responsable du meurtre ne se nourrit pas de la victime, mais envisagent celui-ci comme un désastre imminent et irrévocable. D'autre part, l'animalité apparaît dans un cas (chez Quintus) à titre de comparaison

, Les relations entretenues par nos deux passages peuvent ainsi être synthétisées dans un tableau tel que celui-ci